C'est
en 1994 que la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM)
déploie la première version de son intranet.
Disponible alors en mode vidéotexte, par le biais
de terminaux Minitel, il donne accès à une
base de documents réglementaires (circulaires,
modèles de lettres, etc.). "Il s'agissait
de fournir un service de consultation à notre réseau,
les caisses primaires et régionales d'assurance
maladie principalement", commente t-on à la
CNAM. Au centre de cette plate-forme : le module de recherche
de l'éditeur français Auracom, qui gère
les requêtes des utilisateurs.
En 1996, la CNAM décide de migrer son intranet
vers un environnement Web. Elle opte alors pour une architecture
combinant un système d'exploitation UNIX (HP UX)
à un serveur HTTP (Netscape). La technologie Auracom
(en version CGI) est conservée comme outil de recherche
de référence. Cette deuxième étape
est l'occasion d'étendre le service à d'autres
contenus, en provenance du centre de documentation et
du département informatique notamment. En vue de
gérer la montée en charge des consultations,
la solution est dupliquée sur quatre serveurs miroirs
répartis géographiquement.
Une
migration vers un socle Open Source
En 2002, la CNAM
amorce un projet de migration vers une plate-forme Linux
couplant le serveur Web Apache à la base mySQL.
Une initiative qui entre dans une stratégie globale
de la caisse en faveur des technologies Open Source.
"Nous en avons profité pour déployer
un processus de contribution temps réel (Workflow)
en remplacement du dispositif de mise à jour
différé, en mode batch (ou traitement
par lots), qui était exploité jusqu'alors
par les différentes directions", ajoute
Fabrice Corini, chef de projet à la CNAM.
Prise
en charge en interne, la mise en oeuvre de ce nouveau
socle a nécessité au total 450 jours/homme
- dont 280 dédiés aux travaux de développement.
"Un tel chantier implique une formalisation claire
des spécifications techniques et fonctionnelles
en amont de tout déploiement, et ceci en accord
avec le bureau d'étude [ou département
de Recherche & Développement]", commente
le responsable.
L'outil
de recherche d'Auracom demeure
Au sein de cette nouvelle
version, le moteur d'Auracom demeure une brique de premier
plan : il permet notamment d'indexer les contenus
volumineux (ouvrage au format PDF, etc.) nécessitant
la saisie de meta-données (titre, date, etc.). "Nous
avons étudié plusieurs alternatives Open Source à Auraweb,
dont mnoGoSearch. Cependant, aucune ne nous a vraiment
convaincus, reconnaît Fabrice Corini. Les performances
observées étaient en deçà de celles d'Auracom, en matière
de synonymie et de recherche multicritères en particulier."
Pour le reste - les contenus HTML entrés par
le biais du workflow notamment -, l'équipe
de projet choisit de mettre en oeuvre un mécanisme
de requêtage par rubrique adossé directement
à la base mySQL.
Une
nouvelle migration en perspective
Pour l'heure, la CNAM évalue
la possibilité de réaliser une nouvelle
migration. La technologie étudiée ?
Il s'agit d'une plate-forme Oracle qui associerait le
serveur d'applications (Oracle9i AS), la solution de
portail (Oracle Portal) et le moteur de recherche (Oracle
Ultra Search) de l'éditeur du même nom.
Un ensemble qui permettrait
d'homogénéiser les technologies de l'environnement.
"Mais également de déployer plus
facilement des mécanismes de recherches transversales",
complète Fabrice Corini.
Revers de la médaille : un tel chantier impliquerait
pour la CNAM de se lancer dans des développements
spécifiques "importants" (programmation
de portlets, etc.)... et de se familiariser avec une
autre technologie : J2EE (Java 2 Enterprise Edition).
|